La place Saint-Pierre du Vatican

La place Saint-Pierre (Piazza San Pietro en italien) est une grande esplanade, d’architecture baroque
(L’architecture baroque apparaît au début du XVIIE siècle en Italie et se propage rapidement dans
toute l’Europe), située devant la basilique Saint-Pierre, au Vatican, dont elle constitue en quelque
sorte le parvis, présentant sa façade sur son côté ouest.

C’est là que se tient la foule lors des grandes fêtes religieuses célébrées par le pape, comme la
bénédiction urbi et orbi.

La place actuelle est commandée en 1656 par le pape Alexandre VII au Bernin afin de mettre en valeur l’espace situé devant la basilique.


Le pape impose de multiples contraintes à l’architecte :

Respect des bâtiments existants (notamment, la place ne doit pas masquer les fenêtres des appartements pontificaux où le pape apparaît régulièrement), esplanade immense pour accueillir une foule importante, passage à couvert des processions. Le Bernin, dans l’esprit de l’architecture baroque trouve une solution urbanistique et symbolique élégante pour créer un effet de surprise en concevant une colonnade qui s’écarte depuis la basilique comme deux bras qui accueillent la foule.

Le Bernin explique ce choix en ces termes : « puisque l’église de Saint-Pierre est la mère de toutes les
autres, elle devait avoir un portique qui montre précisément de vouloir recevoir à bras ouverts,
maternellement, les catholiques ».

L’artiste réalise cet ensemble architectural de 284 colonnes, 88 piliers et 140 statues placées à une
hauteur de 19 mètres, en onze années de 1656 à 1667, en son centre se trouve, l’obélisque du Vatican qui, à l’origine, est apporté d’Égypte.

Sur le grand axe de l’ellipse, à environ 60 mètres de part et d’autre de l’obélisque, se trouvent,
également sur la place, deux fontaines signées respectivement :
au nord, Carlo Maderno (neveu de Domenico Fontana), réalisée en 1615
au sud, Carlo Fontana (petit-fils de Domenico Fontana), réalisée en 1675

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La via del Babuino et la piazza del Popolo


La via del Babuino :

Cette rue relie la piazza di Spagna directement à la piazza del Popolo. Cette place a connu différents noms. En effet, depuis le début du XIVe siècles, cette rue avait deux noms : la via dell’orto di Napoli et la via del Cavalletto.
En 1525, le Pape Clément VII, change en donnant son nom : Via Clementina ( Pape Clément VII ). En 1540, la rue prend le nom du Pape Paul III ( Via Paolina ).

Elle finira par être rebaptisée Via del Babuino grâce à la statue d’un Silène ( personne de la légende de Dionysos ). Cette fontaine publique a été installée grâce au pape Pie V en 1571. Elle représente un vieillard repoussant et couvert de poil, c’est pourquoi les habitants l’ont surnommé le babouin, car elle était trop laide. 

La rue est aujourd’hui connue pour ses antiquaires, magasins de luxe et abritent aussi quelques très beaux bâtiments.


La Piazza del Popolo :

Trois rues qui mènent à la place sont la Via del Babuino, au milieu, la Via del Corso et la Via di Ripetta.

La piazza del Popolo signifie “Place du Peuple”, mais ce nom se rapporte aux peupliers qui entourent la place et non au peuple. 

Cette place a été construite à l’époque Baroque ( XVI-XVII ). A cette époque, Rome est la capitale de l’Eglise catholique où règne le Pape. L’Eglise doit faire face à la naissance du Protestantisme et à la diffusion de ses idées en Europe.(Protestantisme :confession du Christianisme qui met en avant les écritures de la Bible). 
Le sac de Rome a lieu le 24 Août 1527 :  la ville est détruite par les soldats de Charles Quint, occupée et saccagée jusqu’en 1528 : les œuvres artistiques sont détruites et les artistes s’exilent.

La reconstruction de Rome débute à cette date et l’image de Rome sera rétablie grâce au rayonnement du mouvement artistique “le Maniérisme”.(courant esthétique de la fin de la Renaissance qui envisage une nouvelle représentation du canon hérité de l’Antiquité).   

 L’église s’empare de  cet art et l’utilise comme une propagande. Elle montre ainsi sa richesse et son triomphe face aux protestants.

Aujourd’hui, la place a perdu son rôle prestigieux de porte d’entrée principale de Rome. 

Elle a conservé son aspect grandiose et théâtral censé impressionner les pèlerins et voyageurs. C’est au début du XIXe siècle que l’architecte Giuseppe Valadier a imaginé cette place à la demande du Pape Pie VII. Il a dû modifier l’apparence de la place en respectant les monuments qui existaient déjà. Son style est néo-classique.


Monuments autour de la place :

Sur cette place, nous pouvons apercevoir différents édifices tels que deux fontaines.
Toutes deux sculptées par Giovanni Ceccarini entre 1822 et 1823, dans un style néoclassique.
La fontaine de Neptune (Fontana del Nettuno) représente Neptune (Dieu de la mer, des eaux vives et des sources) avec son trident, accompagné de deux tritons ( monstres marins qui ont un corps humain qui se termine en queue de poisson ).

La fontaine de la déesse Roma (Fontana della Dea Di Roma), cette fontaine représente Roma casquée et armée d’une lance. A ses pieds, les deux hommes sont des représentations allégoriques des deux fleuves, le Tibre et l’Aniene.

La porta del Popolo est la porte nord de la ville. C’était l’ancienne Porta Flaminia percée dans le mur d’Aurélien qui prit son nom actuel en même temps que la place sous le pontificat de Sixte IV.

Sa façade externe est inspirée des arcs de triomphe romains réalisés en 1562 et 1564, le pape voulait une porte conforme à la splendeur de Rome.

Bernin a décoré la façade intérieure, on peut encore y lire : “Felici faustoque ingressui” = une entrée heureuse et prospère pour la reine Christine de Suède en 1655.

Les églises jumelles : Santa Maria dei Miracoli (corso et Ripetta) et (Basilique) Santa Maria in Montesanto. Ces deux églises ont été conçues en 1662 par l’architecte Carlos Rainaldi et réalisées par Carlos Fontana. La construction de Santa Maria dei Miracoli a débuté en 1675 et a été achevée en 1681: son dôme est octogonal. Santa Maria in Montesanto,sa jumelle, a été achevée en 1679. Ces deux églises ont été créées afin d’impressionner les pèlerins. 

Bernin s’est occupé de la basilique, il y a installé une coupole dodécagonale.

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Après cette visite, les étudiants de deuxième année de BTS tourisme se sont dirigés vers la fontaine de Trevi pour le guidage de Bérénice.

Guidage Centrale Montemartini

Le vendredi après-midi après la visite du château Saint-Ange, les BTS2 m’ont suivie jusqu’à la centrale Montemartini. Située dans le quartier industriel Ostiense au sud de la capitale Italienne, cette ancienne usine électrique est aujourd’hui devenue un musée abritant une partie de la collection du Capitole.

Après la rencontre avec notre guide pour la visite guidée, j’ai présenté à la classe l’histoire du monument.

En quelques mots, on peut dire que cette centrale était pour l’époque un projet fou qui à permis à la ville de devenir indépendante énergétiquement et de s’affirmer dans une période marquée par les guerres et le totalitarisme. Elle permet également aujourd’hui de faire revivre le quartier industriel et de le dynamiser grâce au musée. A l’intérieur on y retrouve le mélange parfait entre patrimoine industriel et héritage culturel. Grâce aux collections du Capitole, la centrale à eu une deuxième vie et attire chaque année près de 30 000 visiteurs.

Jade

Le Forum Romain

Allons à la découverte d’un des lieux les plus connus de Rome : Le Forum Romain.

A l’origine, le Forum Romain était un marécage qui servait de nécropole, c’est-à-dire qu’il servait de cimetière. Assainie au VIème avant JC, par le Roi Tarquin l’Ancien, qui fit drainer les eaux vers le Tibre, la plaine accueille, alors, le premier forum de la cité. 
Sous la République, une foule de bâtiments s’y ajoute : des boutiques, des temples.. et depuis il ne cesse de se développer. 
Très vite, dès le 1er siècle av. JC, le forum ne suffit pas à pallier les besoins de Rome, qui est devenu une ville qui compte 1 million d’habitants, Jules César décide, alors, de faire des agrandissements. 

Le Forum Romain devient le centre politique, administratif, commercial  et religieux de la ville. 

Il s’organise autour de la Via Sacra qui est  la route la plus ancienne de l’Empire Romain. Son nom veut dire « Voie sacrée » : son parcours suit les bâtiments les plus importants de la Rome Antique. C’est l’une des premières routes pavées, ce qui facilite son accès depuis les différents quartiers de Rome.
C’était, aussi, la voie que remontent les empereurs et les généraux lorsqu’ils revenaient victorieux de leurs campagnes de guerre.

Dans cette présentation du Forum Romain, nous évoquerons l’histoire et la fonction de 4 bâtiments :

Plan du Forum Romain

L’Arc de Septième Sévère est l’un des derniers bâtiments construits autour de la Via Sacra. 

Érigé en 203 ap. JC, pour célébrer les 10 ans de règne de Septième Sévère, ce dernier le déduit aussi à ses fils Geta et Caracalla. 
A l’époque, il était utilisé comme la porte du passage piéton donnant sur la Place du Forum. 
L’Arc représente des scènes guerrières qui illustrent les victoires de l’empereur Septième Sévère contre les Parthes entre 195 et 197 ap JC.
On peut voir ces combats au-dessus des deux petites arches. En bas des colonnes, on remarque des soldats sculptés avec des prisonniers. 

C’est l’édifice le mieux conservé du forum.

La Curie est l’un des premiers bâtiments du forum.

La première Curie fut construite en 80 av JC, sous le Roi Tullus Hostilius, et fut désignée comme le siège du Sénat.
Celle qu’on peut observer, aujourd’hui, est la restauration qui a été faite sous Dioclétien en 284. 

Au VIIème siécle, la Curie fut transformée en l’Église San Adriano par le Pape Honorius 1er, c’est pourquoi sa conservation est si intacte. 
Sa façade en brique était, à l’époque, revêtu de marbre et était composé de grosses portes en bronze vert, qui, par la suite, on été déplacées à la Basilique Saint-Jean du Latran au XVII ème siècle. 

La curie est composée d’une grande salle de réunion et d’une autre plus petite qui était destinée aux réunions secrètes. Afin de parvenir à entrer dans la Curie, il fallait devenir sénateur, qui était la dernière étape de la carrière politique ; il fallait donc avoir plus de 32 ans et avoir déjà occupé des postes importants.

L’évènement le plus important de la Curie, fut l’assassinat de Jules César, mort à cause d’un complot entre les sénateurs romains, qui se surnommaient « Les Liberatores », pas moins de soixante sénateurs sont contre lui, dont son fils Brutus, car ils  voulaient restaurer la République.
Pour assurer la pérennité de son œuvre, Jules César projette d’accepter le titre de roi pour la partie orientale de l’empire romain à l’occasion de la prochaine réunion solennelle du Sénat. 
Sauf que peu avant, le Sénat avait nommé Jules César dictateur à vie malheureusement à cause de toute cette prise de pouvoir, les comploteurs pensaient que le régime allait aboutir à une tyrannie. 
Finalement, l’assassinat eut comme résultat une guerre civile pendant 15 ans, suivie de la prise du pouvoir par Octave, dit Auguste, le premier empereur romain

La Maison des Vestales, aussi appelée Temple de Vesta, déesse de la Terre, du feu et du foyer, était un lieu réservé aux prêtresses (vestales). C’était un ordre formé, à l’époque des Rois de Rome et le seul ordre féminin de la Rome Antique.

Leur rôle était d’entretenir le Feu Sacré, afin qu’il ne s’éteigne jamais. Ce feu symbolisait la pérennité de la ville. 
Ces missions étaient de base confiées aux filles du Roi puis se furent aux  fillettes de 6 à 10 ans de familles patriciennes qui étaient recrutées et qui devaient impérativement rester vierges sous peine d’être enterrées vivantes.

Elles jouissaient de grands privilèges comme l’indépendance du patriarcat, du prestige et de l’argent. 

La maison des Vestales était sur 2-3 étages. La cour avait 3 bassins rectangulaires. On peut admirer des bases de statues qui ornaient le portique. Aujourd’hui elles ont été repositionnées au hasard, ou transférées au Musée des Thermes de Dioclétien. 
Au rez-de -chaussée, il y avait la cuisine, un moulin à meuble, le four. Aux étages, il y avait des chambres, des salles d’eau chauffées, une salle de réception, une salle liée au culte du dieu Aius Locutius. L’étymologie du dieu Aius Locutius renvoie à l’acte de la parole.

En 309 av. Jc, lorsque les Gaulois de Brennus marchent sur Rome, on entend une voix mystérieuse qui met en garde les Romains de l’invasion de la cité par des hordes barbares. Personne ne s’en soucie et les Gaulois occupent la ville, la pillent et l’incendient. Plus tard, une fois les barbares partis, on élève un sanctuaire au dieu inconnu dont la voix a prévenu les Romains du danger qui les menaçait.

La Basilique de Maxence et Constantin : avant toute chose, il faut savoir, que pendant la Rome Antique, les basiliques n’avaient pas de fonction religieuse. 
Au IVème siècle, Maxence rénove l’édifice d’époque flavienne : le Horrea Piperataria; un ancien entrepôt de poivres, d’épices, de drogues et de médicaments. Il devient, alors, une basilique judiciaire, qui accueille la préfecture. 

L’édifice devient le centre administratif le plus important de la ville. 

La Basilique fait 110m de long et 35 m de haut. Il se composait d’une immense voûte reposant sur 8 colonnes de 15 m. Le sol et les murs intérieurs étaient recouverts de plaques de marbre.

En 312 ap JC, Constantin et Maxence sont 2 prétendants de l’Empire qui lutte pour le pouvoir. 

Une bataille éclate entre les deux et Constantin bat Maxence sur le Pont Milvius, qui est le pont le plus important de Rome (actuellement dans le quartier de Flaminio).
Après cette victoire, Constantin décide de continuer la construction de la Basilique mais en changeant le plan initial. Il décide de rajouter une entrée donnant sur la Via Sacra et d’y rajouter une statue colossale d’environ 12m de lui-même (la tête mesure 1,75m).

Forum Boarium et la Bouche de la Vérité

Le forum Boarium est l’un des plus anciens forums romains (753 avant Jésus-Christ), il se situe dans la Rome antique, à proximité du Tibre dans le quartier du Vélabre, entre les collines du Capitole au nord, du Palatin à l’est et de l’Aventin au sud. Il se situe également à proximité du Circus Maximus. Dans la ville moderne de Rome, centré sur la Piazza della Bocca della Verità, il se trouve dans le rione de Ripa.

Le rôle économique du forum Boarium, relié à la rive droite du Tibre par deux ponts, le pont Sublicius et le pont Aemilius, s’explique par la proximité du fleuve qui facilitait l’accès des marchandises intensifiant ainsi l’activité commerciale. C’est ici que se situait le premier port de Rome « Portus Tiberinus ».

C’est, selon la légende de la fondation de Rome, l’endroit où s’échoue le panier de Romulus et Rémus ; Lorsqu’ils sont nés, pour être sauvés, les frères ont été jetés dans le Tibre, placés dans un panier qui a échoué près de la zone des sept collines situées près de l’embouchure du Tibre.

Le forum se constitue de plusieurs monuments :

Temple rond ou temple d’Hercule : petit temple rond que l’on a longtemps pris pour un temple de Vesta mais en fait il s’agit d’un temple consacré à Hercule Victor datant du Vème siècle avant J.C. fondé par un marchand. Les parois sont en blocs de marbre ce qui est rare à Rome où l’on employait des revêtements de plaques de marbre. Vingt colonnes cernent la cella (lieu d’un temple où était la statue du Dieu).

Temple de Portunus (dieu des ports) : Sa construction est de la fin du IIème siècle avant J.C. Son entrée est à l’inverse du forum Boarium, elle lui tourne le dos. Celui que l’on peut voir aujourd’hui date de 75 avant J.C. mais d’autres ont existé avant lui et ont été détruits par divers incendies. C’était une chapelle consacrée à la corporation des bateliers. La cella était précédée d’un portique ayant quatre colonnes sur la façade, deux sur le coté. Ces six colonnes sont en travertin, huit décorent la cella.

Arc de Janus : ou Janus Quadrifons. Il servait de carrefour où passaient quatre voies sous ses quatre arches (d’où son nom : Janus = dieu des portes, quadrifons = quatre voies). Il fut élevé avec des pierres prises dans d’autres monuments, il fut construit au dessus de la Cloaca Maxima et marquait la jonction entre le Forum Boarium et le Vélabre.

Fontaine des tritons : sur la place vous pourrez aussi voir une grande fontaine baroque, commandée par le Pape Clément XI à Bizzaccheri en 1715, surmontée d’une vasque soutenue par des tritons.

La bocca della verità : Sous le porche de l’église Santa Maria in Cosmedin a été déposée une pierre circulaire d’origine romaine qui fut une pierre d’égout, la légende voulait qu’elle recouvre un trésor. Un visage grimaçant y était grossièrement figuré, la bouche était un trou percé au centre de la pierre. Ce trou a donné naissance à une légende : quand quelqu’un voulait démontrer la véracité d’une assertion, il y plaçait sa main et le trou se refermait dessus s’il mentait.

Forum de Trajan : sa colonne et ses marchés

Après la visite du Forum Romain présenté par Judith, les étudiants de BTS 2 se sont rendus au Forum de Trajan pour la visite de Sarah.

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Qui était Trajan ?

L’empereur Trajan est né en 53 à Italica (Andalousie actuelle) et est mort en 117 en Sicile. Il est devenu empereur romain fin janvier 98 et le sera jusqu’à sa mort. Cet empereur a marqué le fondement de la dynastie des “Antonins” qui régna à Rome de 96 à 192 après J. -C. Il succède à l’empereur Domitien. 

La colonne de Trajan

Cette colonne se situe sur le forum de Trajan, sa construction débute en 107 et se termine en 113 après J.-C. Son but est de célébrer les victoires de l’empereur Trajan contre la Dacie.

Il y a eu 2 guerres contre les Daces : la première de 101-102 et la deuxième de 105-106. Ces guerres avaient pour but de venger les défaites subies quinze ans plus tôt par l’empereur Domitien. Trajan voulait contrôler les frontières, car les Daces sont un peuple agité et barbare. Cependant, c’est également un peuple riche et c’est pour cette raison qu’il prépare une annexion.

La colonne Trajane est la première colonne coclide, c’est-à-dire qu’elle possède des escaliers à l’intérieur et des décorations en spirale. Elle mesure une quarantaine de mètres de haut et est constituée de 18 tambours de marbre blanc.

Les décorations en spirales représentent près de 200m d’histoire que l’on pourrait dérouler comme un film racontant les deux guerres et les conquêtes de Trajan.

C’est à la fois une œuvre commémorative et un documentaire conçu par l’architecte Apollodore de Damas sur l’ordre de Trajan lui-même.

C’est également le monument-mausolée de Trajan. Le piédestal est une chambre funéraire où sont placées durant l’Antiquité deux urnes d’or avec les cendres de l’empereur et de son épouse Plotine.

Au sommet, était placée la statue de Trajan en bronze doré, qui a probablement été perdue au cours du Moyen Âge. Aujourd’hui, les cendres ont disparu en même temps que la statue de l’empereur.

En 1587, le Pape Sixte-Quint remplace la statue disparue par celle de Saint Pierre.

Vous pourrez trouver des inspirations de cette colonne dans différents lieux. Par exemple, il y a la colonne de Constantin à Istanbul et la colonne de Napoléon place Vendôme à Paris.

Le Forum de Trajan

Le forum de Trajan est le dernier forum impérial construit à Rome. C’est le plus monumental et le mieux conservé.

Il comprend la Basilique Ulpienne, la colonne Trajane vue précédemment, 2 bibliothèques et les marchés de Trajan. La construction a commencé en 106 et s’est terminée en 113 et a été financée par le butin que Trajan a rapporté des campagnes en Dacie.
Le forum de Trajan est parallèle au forum de César et perpendiculaire au forum d’Auguste.

Trajan veut un forum qui surpasse les autres de par sa grandeur et sa richesse de décoration.

Le schéma reflète la politique militariste de l’empereur. L’agencement des édifices rappelle la structure des camps militaires :

  • une place centrale : l’esplanade du forum
  • une basilique : la basilique Ulpienne
  • le sanctuaire des enseignes des légionnaires : la colonne de Trajan
  • le local réservé aux archives militaire : les deux bibliothèques

Plusieurs sources montrent que le forum avait des multiples fonctions : en plus d’accueillir des écoles et des lieux de lecture, on y promulgue les lois.

Les Marchés de Trajan 

Les marchés de Trajan sont construits en terrasse-gradin de 6 étages au flanc de la colline du Quirinal. Ils sont considérés comme l’un des plus anciens centres commerciaux du monde antique avec environ 150 boutiques. Ce complexe hébergeait différentes activités de marché et de commerce aux étages inférieurs et les étages supérieurs étaient occupés par les locaux administratifs.

La fonction de marché a longtemps été pensée à l’image des centres commerciaux actuels ou aux souks d’orient. Cependant, des fouilles récentes amène à reconsidérer cette dénomination à cause des couloirs très étroits et des escaliers raides qui rendent la circulation de marchandise difficile. Le bâtiment serait donc un simple lieu administratif.

Les Marchés de Trajan sont aujourd’hui occupés par le Musée des Forums Impériaux. Il donne l’opportunité aux visiteurs d’explorer les Marchés et de voir des reconstructions de bâtiments antiques et de vestiges.

A la fin de la visite, les étudiants de deuxième année se sont dirigés vers le Capitole pour la visite d’Amandine.

La Place Navone à Rome



Après un délicieux repas au restaurant Al Picchio, c’est au tour de Léa Berducat de nous faire son guidage de la Piazza Navona (Place Navone).

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La place Navone est de nos jours l’une des plus belles places et l’une des plus connues du centre de Rome. La place est très vivante, avec ses nombreux cafés, ses terrasses ainsi que ses artistes de rue et portraitistes que nous avons eu la chance d’apercevoir sur la place lors de notre passage.

Un peu d’Histoire de la place…

En 86 A.D., l’empereur Domitien fit construire cette place à la forme allongée particulière. Cette forme est due à sa fonction d’origine de stade pour les compétitions d’athlétisme (Circus Agonalis) doté de tribunes pour 20 000 spectateurs. Le Pape Innocent organisait pendant les mois d’été chauds des soi-disant « jeux d’eau » pendant lesquels on laissait l’eau recouvrir entièrement la place (celle-ci tient d’ailleurs son nom du latin « Agones » qui signifie « jeux »).
Après la chute de l’Empire Romain, on fit construire des maisons à la place des tribunes, mais la piste d’athlétisme à la forme allongée resta telle quelle pour former ainsi la Piazza Navona.

Quelques éléments symboliques de la place

Eglise Sant’Agnese In Agone

Construite au milieu du XVIIème siècle par l’architecte italien Francesco Borromini, l’Eglise de Sant’Agnese in Agone est une belle église baroque située sur la Piazza Navona. Sainte Agnès In Agone doit son nom au fait que l’Eglise aurait été construite sur l ́endroit où la sainte, qui avait été amenée nue sur la place, a été miraculeusement recouverte par ses cheveux.

La Fontaine des Quatres Fleuves

C’est le pape Innocent X (1574 – 1655) qui
commanda cette fontaine. La fontaine fut inaugurée en 1651.
La particularité de cette fontaine sont les quatres grandes statues qui représentent quatre fleuves du monde : le Danube, le Nil, le Gange et le Rio de la Plata ainsi que les quatres continents connus à l’époque.
L’obélisque de 16 mètres de haut de la fontaine vient à l’origine du Cirque de Maxence qui se tenait près de la Voie Appienne (Via Appia).
L’origine Egyptienne de cet obélisque de taille moyenne (16,5 mètres) ne fait aucun doute, puisqu’il est fait de granite rouge de Syène. Mais les inscriptions hiéroglyphiques qu’il porte sur chacune de ses faces sont au nom de Domitien. Il s’agit donc d’une commande de cet empereur.

Fontaine de Neptune
A l’origine, la fontaine est un bassin dû à l’architecte Giacomo della Porta (1576). Ce Giacomo della Porta fut un artiste majeur de l’époque baroque, on lui doit entre autres d’avoir supervisé une partie des travaux de la basilique Saint Pierre et construit la coupole.
Il construisit donc, sur la place Navona, une fontaine mais qui passa longtemps inaperçue face à la fontaine des 4 fleuves de Bernini (Le Bernin) située, elle, au centre de la place. La fontaine de Neptune fut modifiée à la fin du 19e siècle. La trouvant sans doute trop dénudée, on décida de lui adjoindre diverses sculptures : Une sculpture centrale représentant Neptune luttant contre une pieuvre.

Fontaine du Maure
La fontaine du Maure, au Sud de la place Navona est également due à Giacomo Della Porta. Disposée dans un double bassin, la fontaine représente un maure aux prises avec un dauphin. Selon certains, il s’agirait d’un portrait du représentant du Congo auprès du
Pape. Le terme de Maure (=Berbère ou personnes originaire de l’ancienne province romaine de Maurétanie, dans ce qui est aujourd’hui l’Afrique du Nord) serait donc à prendre dans un sens particulièrement large.

A la suite de cette visite de la Place Navone, les étudiants de deuxième année de BTS Tourisme se sont dirigés vers le Panthéon, où Gabriel a effectué le guidage du lieu.

Le Panthéon de Rome

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Présentation du monument

Le Panthéon est un monument religieux datant de l’Antiquité romaine. Il est situé sur la Piazza della Rotonda, en plein coeur de Rome. Il a été construit au Ier siècle avant J-C. Cet édifice était autrefois, un temple dédié à toutes les divinités antiques. Il a ensuite été converti en église au VIIème siècle après J-C et est aujourd’hui la Basilique de la Sainte-Vierge et de tous les Martyrs. C’est le plus grand monument de la Rome Antique en étant pratiquement intact puisque il a toujours été utilisé depuis sa construction.

Le nom du Panthéon est issu du grec « panthéion », qui signifie « de tous les dieux ». La plupart des auteurs latins le nomment sous la forme grécisante « Pantheon ».

Le Panthéon supporte la plus grande coupole de l’Antiquité avec 150 pieds romains, soit 43.30m de diamètre, ce qui en fait la plus grande coupole du monde construite en béton non armé.

Construction du monument
La construction du monument fut menée en deux temps.
Le Panthéon d’Agrippa:
Le Panthéon original fut construit en 27 av. J.-C., au début du règne d’Auguste, par Agrippa,
compagnon d’Auguste, qui participait ainsi à la politique d’embellissement de la Ville, encouragée par l’empereur.
Il édifia le Panthéon et les thermes d’Agrippa en marge de la partie urbanisée de Rome, près du Champ de Mars, région propice aux grands aménagements urbains. La date de cette construction correspond au troisième mandat de consul d’Agrippa, dont le nom est gravé sur le portique d’entrée. Sur cette inscription, on peut lire : «M.AGRIPPA L.F.COS.TERTIVM FECIT» ce qui signifie « Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul pour la troisième fois, le fit construire »).
Ce troisième consulat date de 27 av. J.-C.. Toutefois, une date légèrement différente est parfois
avancée, 25 av. J.-C., à laquelle Dion Cassius dresse la liste des ouvrages achevés par Agrippa sur le Champ de Mars. D’après des fouilles menées à la fin du XIXe siècle, le premier temple était rectangulaire, avec un pronaos (partie antérieure du temple) ouvert vers le sud, et une cella (partie intérieure et fermée du temple) transversale plus large (environ 40 mètres) que longue. Il était construit en blocs de travertin et revêtu de plaques de marbre. Selon l’usage, il était entouré d’un espace libre, aujourd’hui en partie occupé par le temple d’Hadrien, et bordé au sud par la basilique de Neptune.
Le grand incendie de Rome de l’année 80 détruisit plusieurs temples, dont le temple d’Agrippa.
L’empereur Domitien les restaura, et selon Suétone, y fit graver son nom.

Plan d’ensemble
La reconstruction du Panthéon conserva l’axe nord-sud de l’édifice, mais inversa l’orientation de
l’entrée et la dirigea vers le nord. Le pronaos et le bâtiment de transition avec la rotonde occupèrent
l’emplacement de l’ancien édifice, et la rotonde remplit l’espace entre l’ancienne entrée et la
basilique de Neptune. Le nouveau temple fut entouré d’un portique sur trois côtés d’environ 60m
sur 120m, et précédé d’une cour pavée de travertin.

Le pronaos
Le pronaos, qui mesure 33,1m de large pour 15,6m de profondeur, était surélevé par un podium de
1,3m et accessible par un escalier de cinq marches. Au fil des siècles, le sol environnant s’est
exhaussé, et la place qui entoure le Panthéon atteint maintenant le niveau du podium.
Le portique de façade comporte 16 colonnes corinthiennes monolithes de granite, à chapiteaux de
marbre, disposées sur trois rangs: huit colonnes en façade suivies de deux rangs de quatre colonnes.
Les colonnes extérieures sont en granite gris clair, les quatre colonnes intérieures sont en granite
rose plus sombre. Toutes proviennent des carrières d’Égypte. Les fûts de 12,5m de hauteur pour un
diamètre à la base de 1,5m pèsent environ 69 tonnes. Innovation architecturale à noter, le fût des
colonnes n’est pas cannelé, mais lisse. Deux colonnes ont été retirées au Moyen-Age, à gauche et
remplacées par des colonnes des thermes de Néron au XVIIe siècle.
La colonnade ainsi disposée délimite trois nefs, la nef centrale conduit à la grande porte du temple,
les deux nefs latérales donnent sur deux niches en demi-cercle qui devaient abriter des statues,
probablement celles d’Auguste et d’Agrippa. La couverture du pronaos était en poutres et tuiles de
bronze, aujourd’hui remplacées par des tuiles classiques, le pape Urbain VIII ayant fait fondre le
bronze pour la construction du baldaquin de la basilique Saint-Pierre.
Le temple possède deux frontons surhaussés, le principal sur le portique, l’autre contre le mur
massif qui fait la transition entre le pronaos et la rotonde. L’architrave porte deux inscriptions, celle
de la fondation par Agrippa, et une seconde plus petite, mentionnant une restauration sous Septime
Sévère. Le fronton, actuellement nu, était orné de décors en bronze fixés par des crampons.
D’après la position des trous de fixation et notre connaissance du répertoire décoratif impérial, on
suppose la présence d’un aigle de bronze aux ailes déployées.

La rotonde
Le mur circulaire, vue intérieure. Au niveau inférieur, alternance des niches à colonnes et des
petits édicules. Au niveau supérieur, décor du XVIIIe siècle en fausses fenêtres. La rotonde est un mur parfaitement circulaire de 58m de diamètre extérieur qui forme une double paroi de près de 7m d’épaisseur. Elle repose sur une fondation puissante, large de 7,30m et profonde de 4,5m.
Sa partie intérieure, d’un rayon de 21,7m égal à sa hauteur intérieur, assure un double rôle: elle
forme le décor de la cella, et elle soutient le poids de la coupole.
Ce mur intérieur est subdivisé en deux niveaux horizontaux:
Restitution du décor d’origine du niveau supérieur : fenêtres à claustras, faux pilastres de
porphyre.
Le niveau inférieur est évidé par sept exèdres, alternativement semi-circulaires et trapézoïdales
(voir plan). L’entrée constitue la huitième exèdre. Chaque exèdre est bordée par deux colonnes
corinthiennes cannelées et deux pilastres de marbre jaune. L’exèdre qui fait face à l’entrée adopte
une structure différente : les colonnes y sont remplacées par un arc de décharge qui mord sur le
niveau supérieur et qui renvoie les forces verticales sur deux pilastres latéraux. La décoration du
niveau inférieur est complétée par une série de petits édicules en légère saillie au fronton
alternativement triangulaire ou curviligne. Chaque édicule placé entre deux exèdres en allège le
caractère massif créé par les colonnes de soutien. Ces édicules abritaient des statues sur piédestal.
Le dallage, un jour de pluie : reflets de la coupole dans les parties sombres, quatre petites
évacuations de drainage au milieu du carré central.
Le niveau supérieur, délimité par deux corniches circulaires, est un décor de transition, alternant de
fausses fenêtres carrées, des plaques de marbre de couleur et des rectangles de porphyre. Cette
décoration réalisée en 1747 par Luigi Vantivelli remplace la décoration romaine d’origine.
Dans l’Antiquité, de vraies fenêtres grillagées laissaient passer une lumière diffuse, indirectement
captée de l’extérieur par les petites ouvertures du mur extérieur. Ces ouvertures engendraient une
lueur quasi crépusculaire à la base de la coupole, renforçant l’effet de voûte céleste. Elles ont été
partiellement reconstituées en 1930, sur une petite portion à droite de l’abside.

La Coupole

Intérieurement, la voûte s’inscrit dans une sphère parfaite de 150 pieds romains, soit 43,30m de
diamètre, d’une hauteur égale de 43,30m. Cette sphère théorique est donc tangente à la surface du
sol. Elle est nervurée par 140 caissons en stuc, disposés sur cinq rangées (anneaux concentriques de
béton de pouzzolane et de calcaire) de taille décroissante qui laissent libre la calotte du sommet.
Cette calotte est percée d’un oculus central de 8,7m de diamètre. La technique des caissons permet
d’alléger la coupole, de même que le matériau. Les anneaux inférieurs plus épais sont en effet en
béton mélangé à des briques et blocs de tuf lourd, tandis que les anneaux supérieurs sont de béton
mélangé aux tuf léger et pierres volcaniques poreuses.
Une observation attentive des caissons montre que les rectangles qui les modèlent sont légèrement
décentrés vers le haut. En effet, ces moulures ne sont pas centrées sur le milieu de la sphère inscrite
dans la coupole, mais sur la base de cette sphère, qui correspond au centre du sol de la rotonde.
Cette subtile correction crée un effet de perspective rayonnante pour l’observateur qui se tient au
centre du temple.
Les trous présents dans les caissons et dans la calotte laissent supposer la fixation d’éléments
décoratifs en bronze. Certains dessins modernes de reconstitution proposent des étoiles de bronze,
en symbolisme de la voûte céleste.
L’oculus sommital, renforcé par un cerclage de bronze, est l’unique source de lumière directe, car
l’entrée de la cella, tournée vers le nord, est protégée par le pronaos. Il projette un ovale de lumière
qui défile lentement sur les caissons de la coupole, ajoutant à la magie du lieu.
Extérieurement, la partie supérieure de la coupole était couverte de tuiles de bronze doré.

Le montage de la coupole

Comment les Romains ont-ils procédé pour monter la coupole du Panthéon? Nous ne disposons pas
de sources documentaires sur ce chantier précis ni sur d’autres, d’ailleurs. L’édification de la
coupole en béton passe par la mise en place préalable d’un cintre et d’un coffrage.
Cent cinquante ans environ avant l’édification de cette coupole, Vitruve décrivait assez
sommairement la technique pour disposer des planchers en forme de voûte, en construisant sur des
cintres montés avec des solives et couverts de roseaux. Ici, la portée imposée aux cintres est
importante (43 mètres), mais l’on sait que les basiliques romaines étaient couvertes de charpentes,
avec des entraits de 25 à 30 m de portée, largeur observée sur les vestiges. On peut donc admettre
l’hypothèse proposée dans Gründ d’un coffrage supporté par un cintre en charpente prenant appui
sur les corniches intérieures de la rotonde.
Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), architecte français notamment connu pour la restauration
d’édifices comme la Cathédrale Notre-Dame de Paris ou la Cité de Carcassonne, a étudié
l’architecture antique, affine ces hypothèses par la description d’une technique de construction de
voûte en deux étapes, observée sur divers bâtiments romains: montage en briques et mortier d’une
première couche mince de la voûte constituée de nervures en brique qui définissent les caissons
intérieurs sur un cintre léger en bois, puis, après durcissement de cette couche qui forme un coffrage
solide et étanche, édification du reste de la voûte avec ses arcs de décharge et son épaisseur de
béton. Le procédé ainsi décrit est économique, car il ne nécessite qu’un cintrage en bois assez léger
le temps de construire la première épaisseur, le cintrage porteur de la charge complète étant
constitué par la première épaisseur de la voûte.
Une autre solution a été proposée par Pierre Gros: il s’agit de remplir la rotonde de sable ou de terre,
coffrer par-dessus, édifier la coupole, puis vider la rotonde. Cette technique simple est, comme la
précédente, à la portée des bâtisseurs romains qui ont montré avec le mausolée d’Auguste, leur
capacité à monter et à remplir de terre un grand bâtiment cylindrique.

Les personnages célèbres au Panthéon

Depuis la Renaissance, le Panthéon est utilisé comme tombeau. Parmi les personnalités qui reposent
dans les exèdres transformées en chapelles, se trouvent Raphael (1483-1520), selon ses dernières
volontés, ses élèves Baldassarre Peruzzi (1481-1536) et Perin del Vaga (1501-1547), puis les
peintres Giovanni da Udine (1487-1564), Taddeo Zuccaro (1529-1566) et Annibale Carracci (1560-
1609), l’architecte Jacopo Barrozzi da Vignola (1507-1573), le compositeur Arcangelo Corelli
(1653-1713), le cœur du cardinal diplomate Ercole Consalvi (mort en 1824) et deux rois d’Italie:
Victor-Emmanuel II (mort en 1878) et Humbert Ier (mort en 1900), ainsi que l’épouse de ce dernier,
la reine Marguerite de Savoie (morte en 1926).
Le corps du peintre Raphael a été placé dans un sarcophage antique, sur lequel on peut lire
l’inscription du poète Pietro Bembo (1470-1547): «Ci-gît Raphaël, à sa vue la nature craignit
d’être vaincue; aujourd’hui qu’il est mort, elle craint de mourir».
Bien que l’Italie soit une république depuis 1946, des membres volontaires d’organisations
monarchiques font dire des messes d’intention sur les tombes royales du Panthéon. Cela a parfois
soulevé des protestations des milieux républicains, mais une messe n’étant jamais dite en l’honneur
de quelqu’un, mais pour prier pour lui, les autorités catholiques ne voient aucune raison d’interdire
ces pratiques. D’autres polémiques furent déclenchées par la question de transférer au Panthéon les
restes de Victor-Emmanuel IIIet de HUMBERT II, derniers souverains italiens, compromis dans le
fascisme.
Le Panthéon est désormais une église, où l’on célèbre des messes et des mariages. Il est à ce titre
fermé aux visiteurs durant les cérémonies liturgiques.

Le Panthéon de Rome, modèle architectural à travers le monde

Aujourd’hui, de nombreux édifices ont la même architecture que le Panthéon de Rome. En effet, ce
dernier a été une source d’inspiration pour les architectes. Le Panthéon à Paris, la Banque de
Montréal, la National Gallery of Art de Washington D.C., ou le Jefferson Memorial également à
Washington D.C. ont été construits sur le modèle du Panthéon de Rome. Il faut savoir que le
Panthéon de Rome n’est pas inscrit en tant que tel au Patrimoine mondial de l’UNESCO, mais il en
fait partie comme élément du centre historique de la ville

Le Panthéon à Paris
La Banque de Montréal
National Art Gallery de Washington D.C.
Le Jefferson Memorial

Basilique Saint-Jean du Latran et sa place

Avant tout, la place de Saint-Jean du Latran tient son nom de la basilique éponyme. La basilique édifiée dans le quartier du Latran (venant de la famille des Laterani) est accolée au palais du Latran. Cette place est constituée du baptistère du Latran (lieu de baptême) et enfin de l’obélisque du Latran.

Voici d’abord la Basilique Saint-Jean du Latran. Ce monument fut construit entre 320 et 324 après Jésus-Christ sous le règne de l’empereur romain Constantin 1er. Ce monument est caractéristique d’une architecture paléochrétienne, c’est-à-dire inspiré du modèle romain (colonnes) et du modèle des basiliques traditionnelles (constitution interne classique). De par sa taille et son ancienneté, elle est l’une des quatre basiliques majeures de Rome. Avec le palais du Latran, la basilique a longtemps été le siège de la papauté (entre le 4ème et le 14ème siècle). De plus, la basilique Saint-Jean du Latran est le plus ancien édifice religieux de Rome. [possible visite gratuite]. Enfin, la basilique fut assez malmenée durant son histoire : dévastée par les barbares au 5ème s., anéantie par un tremblement de terre à la fin du 9ème s. puis incendiée en 1308 en même temps que le palais.

La nef par laquelle nous entrons mesure 130 m de long ce qui en fait l’une des plus grandes églises après celle de Saint-Pierre. De part et d’autre on trouve des statues représentant les douze apôtres. 

Le sol réalisé à la fin du Moyen-Âge est typique d’une tendance à récupérer ces pierres de couleurs présentes sur des bâtiments antiques et à les réutiliser sous forme de mosaïque dans des bâtiments entre le Moyen-Age et la Renaissance.

A la croisée des nefs, on trouve le maître autel sur lequel Saint Pierre aurait donné la messe. Au-dessus fut construit un baldaquin contenant des bustes reliquaires avec les crânes de Saint Pierre et de Saint Jean. La tombe de Saint Jean se trouve d’ailleurs en dessous.

Anecdote : le président de la république française possède le titre symbolique de “premier et unique chanoine honoraire de la basilique ». Ce titre est hérité des rois de France depuis Henri IV. Les chanoines sont un ordre de l’église chrétienne dans des basiliques. Ce titre est transmis de président en président.

Sur votre droite vous pouvez voir le baptistère du Latran. Ce monument hexagonal est rattaché à la basilique bien qu’il soit hors de ses murs. Le baptistère offrait à l’époque le droit d’entrer dans la Basilique pour les adultes (les enfants n’ayant à cette époque pas la possibilité de se faire baptiser.[VISITE LIBRE POSSIBLE]. Ensuite, à gauche, le palais du Latran. Ce qui était autrefois l’emplacement d’un palais romain est devenu le lieu de résidence des papes durant plusieurs siècles avant que la papauté soit déplacée à Avignon puis sa fixation au Vatican. Ici furent signés les accords du Latran, établis entre Mussolini et le Pape, afin de fixer le rôle du Saint-Siège à Rome.

Aujourd’hui le palais est connu pour être le musée de conservation des collections historiques du Vatican.

Enfin, dernière nous, nous avons l’Obélisque du Latran. Cet obélisque originaire de Karnak en Egypte est le plus grand des obélisques égyptiens connus (32m). Sur ces différentes faces, sont couverts de hiéroglyphes.

Le transport de cet obélisque à Rome est dû à Constance II, fils de Constantin qui en 357 après J-C le fit placer sur la spina du Circus Maximus à côté de l’obélisque d’Auguste.

C’est en 1587 qu’il est sorti de terre d’une profondeur de 7 mètres et brisé en 3 morceaux. Cette année le pape Sixte Quint le fit restaurer et réériger sur la place de Saint-Jean du Latran.

Un peu d’histoire sur le Colisée

Façade Nord du Colisée

Le Colisée se trouve à Rome, la capitale de l’Italie de façon plus précise sur la rive Est du Tibre, le fleuve qui traverse la ville, à l’Est de l’antique forum romain.

Localisation du Colisée dans la ville de Rome

Son histoire:

Le Colisée est l’un des monuments les plus célèbres de Rome et l’un des amphithéâtres les plus importants de l’antiquité et pouvait accueillir jusqu’à 70 000 spectateurs. 

Au cours des siècles, le Colisée a subi de nombreux dommages en raison de l’usure naturelle, des incendies et des séismes. Cependant, il est resté en grande partie intact, et aujourd’hui il est considéré comme un symbole du patrimoine culturel de l’humanité.

Le Colisée est un amphithéâtre romain de forme ovoïde et ellipse. Il à fallu une dizaine d’années pour construire cet amphithéâtre.

Son nom véritable est « Amphitatrre Flavien » mais on l’appelle plus le Colisée , car il été tout prêt du Colosse de Néron, qui est devenu le symbole même de la ville et de sa vie. 

L’amphithéâtre Flavien est un chef d’oeuvre absolu de l’architecture romaine. 

L’état de conservation du Colisée est aujourd’hui extraordinaire. Presque 2 000 après sa construction, il est une des bâtisses les mieux conservées de la Rome antique.

Les jeux:

L’amphithéâtre accueillez de nombreux spectacles ; tous les trois jours, on pouvait assister à des jeux comme des venationes (chasse de bêtes sauvages), des hoplomachies (combats de gladiateurs), et même une naumachie, c’est-à-dire une reconstitution de bataille navale, rendue possible par une inondation des souterrains sous l’arène.

Son fonctionnement:

 Les 76 arcades sur 80 arcades, du rez de chaussée étaient numérotées pour faciliter lacées aux gradins qui figurait sur les billets. Car les spectacles avaient beau être gratuits, il fallait se posséder d’une place attribuée. Une entrée principale, située au Nord, était réservée à l’empereur.

À l’intérieur de l’amphithéâtre, on pouvais distinguer cinq parties de Cavea

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