Rome _ Place du Capitole

Amandine joeisseint/ mai 14, 2023/ Rome 2023

La naissance de Rome (21 avril 753 avant J.C) : 
D’après les mythes romains, Romulus fonda la ville de Rome à l’emplacement du mont Palatin sur le Tibre le 21 avril 753 av. J.-C.
Selon le mythe rapporté par Tite-Live, Procas, le roi d’Albe-la-Longue, avait deux fils : Numitor et Amulius. À la mort de leur père, l’héritage fut partagé à parts égales : l’aîné, Numitor, obtint le trône, tandis qu’Amulius, le cadet, récupéra les richesses et l’argent paternel.
Déçu par le partage, Amulius détrôna son frère et tua le fils de Numitor, Lausus. Afin d’être sûr que la lignée de Numitor disparaisse, il fit également de sa nièce, Rhéa Silvia, une vestale dont le sacerdoce l’obligea à rester vierge tout au long de sa vie.
Néanmoins, le dieu Mars tomba fou amoureux de la jeune fille qui accoucha de jumeaux : Romulus et Rémus. Amulius fit alors emmurer la vestale et condamna les nourrissons à être jetés dans le Tibre. Les enfants furent abandonnés dans une fondrière, sur les rives du fleuve en crue, par le serviteur chargé d’exécuter la sentence.
Ils furent alors recueillis par une louve qui les allaita dans la grotte du Lupercal, au pied du Palatin. Par la suite, le berger Faustulus, témoin de ce prodige, recueillit alors les jumeaux au pied du Ficus Ruminalis (figuier sauvage) situé à l’entrée de la grotte et les éleva, en compagnie de son épouse Acca Larentia. Cette dernière aurait été une prostituée que les bergers des environs auraient surnommée lupa, en latin « louve » ou « prostituée ». La légende de la louve allaitant les jumeaux tirerait peut-être son origine de ce surnom. Notons également à ce sujet, que le Ficus Ruminalis aurait été, à l’origine, consacré à la déesse Rumina qui présidait à l’allaitement .Devenus adultes, Romulus et Rémus décidèrent de fonder une ville. N’arrivant pas à départager celui des deux qui donnerait son nom à la nouvelle ville, ils s’en remirent aux augures.

Rome Antique (Moyen Age) : 

Non seulement, ce fut le centre religieux de l’ancienne Rome avec les temples de Jupiter, de Junon et de Minerve, mais c’était aussi le centre du pouvoir de la Rome Républicaine et Impériale, où s’exerçait la puissance qui dirigeait l’Empire Romain. Au retour des campagnes militaires, les généraux victorieux avaient coutume de gravir la colline pour y être acclamés du peuple. L’édifice le plus prestigieux qui occupa les lieux fut certainement le temple de Jupiter.

Les constructions furent soumises à de nombreuses destructions, reconstructions, modifications et déplacements pendant la longue période de la Rome antique. Entre autres constructions et de nombreuses statues, il y eut un atelier monétaire, l’Athenaeum – la première « université », un obélisque, un statue d’Hercule, … La voie sacrée qui traverse Rome se termine au Capitole ( et commence près du temple de Saturne).

Transformation de la place par Michel Ange (Renaissance) :
Considérée comme l’une des plus belles places de Rome dès le Moyen Âge, elle a pris sa disposition actuelle au xvie siècle lorsque Paul III charge Michel-Ange de la rénover complètement à l’occasion notamment de la visite à Rome de l’empereur Charles Quint.
Michel-Ange redessine complètement la place en 1534-1538, la représentant dans tous ses détails et la tournant non plus vers le Forum romain mais vers la basilique Saint-Pierre, qui représente le nouveau centre politique de la ville. Cette place est située au sommet de la colline du Capitole.

Au centre de la place, la statue équestre de Marc-Aurèle montre l’empereur en vainqueur des germains, levant la main droite en signe de paix. Cette œuvre est considérée dans l’art comme le « modèle parfait » de la statue équestre.
Au haut de l’escalier monumental (la Cordonata), dont les balustrades sont décorées de marbres antiques, se dressent les antiques statues colossales des frères demi-dieux Castor et Pollux, fils de Jupiter, appelés aussi Dioscures.

Le bas de l’escalier est encadré de part et d’autre par deux lions égyptiens en basalte noir.

Le Palais des conservateurs remplaça le Siège des corporations, un édifice du XIVe siècle, transformé par Michel-Ange puis terminé par Giacomo Della Porta (1564-1568). Il abritait les conservateurs qui étaient les officiers municipaux chargés de l’urbanisme et de l’entretien des bâtiments. Il accueillit aussi des bureaux de corporations marchandes et artisanales.

Le Palazzo Nuovo (le Palais Neuf en français) est la copie du Palais des Conservateurs, dont la construction fut achevée par les frères Rainaldi (1603-1654). C’est le bâtiment historique du Musée du Capitole.

Le Palais des Sénateurs (Palazzo Senatorio) est le siège de la mairie de Rome, construit au XIIIe siècle sur les fondations du tabularium

De nos jours, c’est le siège de l’administration de la ville de Rome. Le Palais des Conservateurs et le Palais des Sénateurs existaient déjà. Il créera le Palais neuf (Palazzo Nuovo) de l’autre côté de la place, avec sa façade identique au Palais des Conservateurs. Palais des Conservateurs, plus ancien musée du monde.

La statue équestre de Marc Aurèle (italien : Statua equestre di Marco Aurelio, latin : Equus Marci Aurelii) est une statue équestre romaine conservée dans les musées du Capitole, à Rome. Une copie, réalisée en 1981 lorsque l’original a été démonté pour restauration, a été installée sur le dernier emplacement en extérieur qu’elle a occupé avant sa mise à l’abri, sur la place du Capitole.
Elle est en bronze et mesure 4,24 m de haut. Bien que l’empereur soit en selle, il présente de nombreuses similitudes avec les statues debout d’Auguste.
C’est sans doute la statue équestre la plus célèbre, et aussi la plus ancienne, étant la seule de la Rome antique qui soit parvenue jusqu’à nous.
La statue a été érigée en 175 apr. J.-C. Son emplacement d’origine est débattu : le forum romain et la piazza Colonna (où se dresse la colonne de Marc-Aurèle) ont été proposés. Cependant, il a été noté que le site où elle se trouvait à l’origine avait été transformé en vignoble au début du Moyen Âge. Il est toutefois probable qu’à l’origine, la statue trônait sur l’un des forums impériaux avec les statues d’autres empereurs.
À l’époque médiévale, c’est l’une des rares statues romaines à rester à la vue du public dont elle est connue sous le nom de Caballus Constantini. Au viiie siècle, elle se trouve dans le Campus Lateranensis, à l’est du Palais du Latran à Rome, installée sur un piédestal qui fut plus tard fourni par Sixte IV.

Copie en bronze de la statue originale romaine de Marc Aurèle, aujourdhui conservée au Palazzo Nuovo

Son emplacement à côté du palais du Latran est dû au fait que ce site abritait autrefois la maison du grand-père de Marc-Aurèle, Marcus Annius Verus, où se sont déroulés la naissance et l’éducation de l’empereur.En 1538, le pape Paul III la fait déplacer sur la place du Capitole lors de la restructuration de la colline. Bien qu’il ne soit pas d’accord avec son positionnement central (un contemporain rapporte que Michel-Ange aurait estimé qu’il valait mieux « que ce cheval reste à son emplacement actuel »), Michel-Ange lui conçoit un piédestal particulier.
On a longtemps hésité sur l’identité du personnage. C’est par des comparaisons monétaires que l’on pense aujourd’hui qu’il s’agit de Marc Aurèle. Cependant, il y a aussi des airs de ressemblance avec les empereurs Antonin le Pieux (138-161) et Commode (180-192), le fils de Marc Aurèle.

Qui est Marc Aurèle ?

Marc Aurèle est un empereur, philosophe stoïcien et écrivain romain né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180 à Sirmione (selon Tertullien) ou à Vindobona. Il est le dernier des souverains connus sous le nom des « cinq bons empereurs » et le dernier empereur de la Pax Romana, une époque de paix et de stabilité relative pour l’Empire romain. Il est consul romain en 140, 145 et 161. Marc Aurèle naît sous le règne d’Hadrien.
Après la mort d’Antonin le Pieux, Marc Aurèle est le seul héritier de l’Empire. Le Sénat lui accorde le titre d’Auguste ( titre porté par les empereurs romains jusqu’au début du viie siècle, par référence à la dignité accordée au premier d’entre eux, Auguste) et d’Imperator (titre parfois attribué, durant la République romaine, lors de leur retour de campagne militaire, aux généraux romains victorieux), en plus de celui de Pontifex maximus (titre donné au grand prêtre à la tête du collège des pontifes. C’est la charge la plus élevée en prestige et en obligations au sein de la religion publique romaine), prêtre à la tête des cultes officiels de la religion romaine. Il semble que Marc Aurèle soit réticent à l’idée d’assumer le pouvoir impérial, au moins au début, puisque l’Histoire Auguste le décrit comme « contraint » par le Sénat à prendre en charge la Res publica. Marc Aurèle, avec sa préférence pour la vie philosophique, trouve la fonction impériale peu attrayante. Sa formation de stoïcien le pousse cependant à comprendre que c’est son devoir, et il finit par accepter ces responsabilités.

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