Le Pont Saint-Etienne

Alyssa Robert/ janvier 30, 2024/ Rallye

Au Moyen Âge, lorsque la ville de Limoges se retrouva coupée en deux (la Cité et le Château), les habitants du quartier de la cathédrale (la Cité) se retrouvèrent dépendants du vieux pont Saint Martial situé en aval sur la Vienne. Cependant, ce pont est sous le contrôle du Consulat du Château…

L’évêque (seigneur de la cité) décide donc de construire un pont, pour ne plus dépendre des consuls du château mais aussi et surtout pour toucher lui-même les taxes de passage. Achevé en 1203, ce pont participait au système défensif de la Cité. Il était défendu par deux tours munies de pont-levis, une à chaque extrémité. 


Durant la période industrielle, la Vienne était utilisée pour le flottage des bois d’œuvre et de chauffage, en provenance de la forêt limousine. Ces bois descendaient la rivière et le pont Saint Étienne marquait la limite du flottage des bois. Ceux-ci étaient arrêtés en amont du pont par de solides « ramiers » construits vers 1760 et détruits en 1897. Le bois était alors stocké sur la berge, dans l’espace bois du port au bois (port du Naveix). Le flottage des bois s’intensifie au XIXe siècle, pour alimenter les nombreux fours à porcelaine de la ville de Limoges, notamment le four des Casseaux classé monument historique en 1987, le pont St-Etienne, désormais réservé aux piétons, est encore utilisé par les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.

©notrefrance
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